16 Jan 2013
Ben
Tech City la nouvelle Silicon Valley Londonienne, créée sur le site de l’ancien village olympique, vient d’accueillir son premier évènement en recevant Mike Lynch, le fondateur d’Autonomy, David Cameron le premier ministre anglais, accompagné de Rohan Silva sa conseillère spéciale pour les technologies de l’information. Ainsi les équipes de Tech City, ont annoncé le lancement d’un programme de formation à destination de 500 chômeurs, qui devraient permettre de les faire embaucher par les meilleurs start-up de la capitale anglaise.
Tech City bénéficie bien sûr d’un programme de financement gouvernemental, mais plusieurs entreprises privées soutiennent aussi le programme. Ainsi Rackspace vient d’annoncer la mise à disposition de 15 000 euros d’hébergement web à destination des entreprises du cluster et Cisco, Vodafone ou Intel seraient déjà en train d’étudier la mise en place d’offres similaires. Par contre les investisseurs ne se bousculent pour l’instant pas et Tech City serait encore loin de rivaliser avec sa grande sœur Californienne. Ainsi selon un récent rapport publié par Génome, la capitale anglaise ne se place qu’à la septième position des environnements les plus attractifs pour les star-up. Car même si Tech City se place à la première place européenne elle est encore loin derrière des villes de San Francisco, Boston ou Tel-Aviv qui ont mis en place des programmes beaucoup plus attractifs. D’ailleurs les fonds privés londoniens investis dans ce secteur seraient inférieurs de 81% au fonds californien et Londres manque encore de parrains qui sont très importants pour ce type d’entreprise dans les phases d’amorçages.
Comme le confirme Rajeeb Dey le PDG et fondateur de la start-up Enternships dans un récent entretien, les financiers anglais sont encore très frileux sur ce secteur. Ils demandent des garanties plus importantes que leurs homologues californiens et confient des sommes beaucoup moins importantes aux jeunes start-up. Julie Meyer du fond d’investissement Ariadne nous explique même que les financiers européens ont encore peu de contacts avec les entreprises de pointes et qu’il n’est pas facile de trouver des fonds dans ces secteurs. Mais le gouvernement anglais est bien conscient du problème et essaye même de jouer la carte de la fiscalité en lançant un nouveau programme nommé «Seed Entreprise», qui permet d’obtenir d’importantes déductions fiscales sur les brevets.
D’ailleurs le jeune directeur général adjoint de l’organisation Tech City Investment, Benjamin Southworth reconnait que la principale difficulté réside dans la mise en relation des investisseurs et des jeunes entrepreneurs. Mais il précise qu’il ne faut quand même pas se focaliser sur le montant des investissements. Selon lui, la Silicon Valley londonienne peut se démarquer en créant des entreprises durables qui créeront des emplois stables. Benjamin Southworth ajoute aussi que la culture, la météo et la démographie londonienne sont très différentes de la Californie, selon lui Londres doit donc créer son propre modèle si elle veut créer un site durable. D’ailleurs les dirigeants de Tech City sont convaincus que le pays compte encore de nombreuses start-up d’envergure internationale.