09 Sep 2015
Ben
Après le piratage de Mavenhosting en décembre 2013, c’est l’hébergeur web.com qui vient d’être récemment piraté. L’hébergeur web.com a laissé s’échapper les données de 93 000 cartes de crédit et reconnaît son impuissance face à une cybercriminalité de plus en plus expérimentée.
Web.com est un prestataire de services d’hébergement, de création de sites et de contenu web. Le 18 août dernier, il a avoué avoir été victime, le 13 août, d’une intrusion capitale dans son réseau. Un de ses serveurs ayant été touché, ce sont les informations liées à plus de 93 000 cartes de crédit de ses clients qui ont été volées. Seules les données relatives aux noms et aux adresses des utilisateurs des comptes des cartes de paiement ont été dérobées par les pirates ; ni le code de validation des cartes ni les identifiants de sécurité sociale ne sont concernés, selon l’intéressé. Aux dires celui-ci, la présence des intrus dans son système a pu être découverte grâce à son système de surveillance permanent. Il affirme également avoir immédiatement coupé l’accès au serveur compromis, prévenu les autorités financières et fédérales et demandé à des experts reconnus en sécurité IT d’enquêter sur l’attaque. Néanmoins, il ne précise pas comment les pirates ont pu avoir accès à ce serveur, ni depuis combien de temps ils y étaient entrés.
Alors même qu’il s’agit d’un spécialiste des services Internet doté d’une réelle connaissance des dangers liés aux technologies en réseau public, Web.com a avoué son impuissance face à une telle attaque : la mise en place de « mesures de sécurité très fortes et sophistiquées » destinées à protéger ses systèmes informatiques, ses audits et mises à jour réguliers de ses protocoles de sécurité n’ont pu déjouer l’attaque de cybercriminels de plus en plus organisés et compétents. Toutes les victimes seront averties par e-mail et par courrier postal. En guise de dédommagement, la société offrira une année de surveillance gratuite des mouvements financiers des comptes des clients concernés. Cette mesure destinée à conserver sa clientèle risque néanmoins de coûter cher à l’entreprise.