04 Jan 2023
Olivier
Depuis déjà plusieurs année, la pollution numérique liée à nos activités en ligne est en augmentation constante.
Internet a un impact environnemental toujours plus important, notamment à cause de la hausse du temps consacré à l’utilisation des appareils électroniques.
Le constat est réellement alarmant, alors que les impacts de la pollution sur le climat se font de plus en plus sentir.
Le web est devenu l’une des l’une des plus grand causes mondiales d’émissions et la situation est loin de s’améliorer avec le temps.
Voici dont un bref résumé de l’état de la situation alors que nous entrons dans cette nouvelle année 2023.
Il peut être étonnant d’apprendre que l’univers virtuel qu’est internet puisse être une source importante d’émissions de gaz à effet de serre.
En réalité, un site web, un e-mail ou une vidéo en ligne ne sont rien d’autre que des ensembles de données.
C’est le stockage et la circulation de toutes ces données qui pollue. Les serveurs web qui stockent et rendent accessibles tout ces 0 et ces 1 demandent beaucoup d’énergie.
L’envoi d’un seul courriel engendre la production d’une quantité de co2 variant entre 0,3g à 50g. Cela peut paraître peu impressionnant.
Mais en moyenne, plus de 333 milliards de e-mails sont expédiés chaque jour! La somme totale est donc astronomique, et elle augmente sans cesse.
En quelques années seulement, la somme de données échangées sur le web a atteint un point où cette croissance est insoutenable.
La pollution numérique est dont devenue une réalité incontournable avec des effets très concrets sur l’environnement.
En France, les centres de données représentent plus de 10% de la consommation totale en électricité. C’est 5 fois plus que la SNCF!
À l’échelle de la planète, c’est entre 10 et 15% de toute l’électricité produite qui est consacrée au data centers. C’est l’équivalent de plus de 150 centrales nucléaires!
En fait, si internet était un pays, il serait le 3e consommateur d’électricité derrière la Chine et les États-Unis.
40% de cette quantité incroyable d’énergie est consacrée exclusivement au refroidissement des serveurs web. Cela représente plus que la consommation électrique totale de l’Inde, du Japon ou de la Russie!
Certaines entreprises explorent des solutions relevant de la science fiction pour tenter de palier à ce problème.
On peut notamment citer Microsoft, qui a recours a des data centers sous-marins. Vous avez bien lu! Les serveurs sont immergés dans l’Océan Pacifique et refroidis par l’eau.
Malgré ces initiatives étonnantes, la quantité sans cesse croissante de données échangées engendre inévitablement une hausse constante de la demande en énergie.
Les plateformes de streaming ont beaucoup gagné en popularité au cours des dernières années. Leur succès est tel qu’elle représente désormais plus de 60% du volume de données d’internet.
Malheureusement, regarder du contenu vidéo numérique n’est pas sans conséquence pour l’environnement.
Une heure de visionnement sur un site de streaming produit en moyenne 3,2 kg de gaz à effet de serre.
L’énergie consommée durant cette heure correspond à la consommation électrique annuelle d’un réfrigérateur.
En 2022, le streaming a mené à l’émission de 30 millions de tonnes de carbone. Cela équivaut à plus qu’un pays comme l’Espagne!
Ironiquement, “dématérialisé” le contenu pour le rendre numérique ne l’a pas rendu moins polluant, au contraire.
En 2022, les publicités sur internet ont représenté plus de 10 % de tout le trafic de données enregistré à travers le monde.
La quantité d’énergie nécessaire pour mettre de l’avant toutes ces promotions varie entre 106 et 150 TWh.
Cette quantité représente l’équivalent de la consommation électrique de pays comme le Vietnam, la Malaisie, les Pays-Bas ou la Suède.
Cette statistique est d’autant plus choquante quand l’on prend en considération que selon des études, 86% des internautes ignorent systématiquement la publicité numérique.
C’est donc plus de 100 million de tonne de co2 qui est émis chaque année pour des efforts promotionnels condamnés d’avance. Et malheureusement, la quantité ne fait qu’augmenter.
L’utilisation du web et des technologies numériques génère plus de 4% de toutes les émissions de co2 sur Terre.
La part de la pollution mondiale associée à internet ne cesse d’augmenter et le web compte déjà parmi les plus grands pollueurs en tant que secteur d’activité.
La pollution numérique équivaut à plus de la moitié de tout le co2 produit par l’ensemble de l’Union Européenne.
Cette pollution provient de deux source distinctes: la fabrication du matériel électronique et l’utilisation de réseaux numériques.
Malheureusement, ces deux types de pollutions sont tous deux en constante croissance et il y a peu de chances que cela change en 2023.
À eux seuls, les 8000 data centers qui supportent le réseau internet produisent près de 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
C’est plus que l’ensemble du Japon ou que toute l’industrie du transport aérien. L’empreinte carbone du secteur de l’hébergement web est donc franchement déplorable.
Des millions de nouveaux sites web sont créés à chaque année et ceux-ci sont toujours plus volumineux en termes de données.
En dix ans, le volume moyen des pages web a presque triplé. Il est passé de 800 Ko en 2012 à plus de 2,2Mo en 2022.
L’ensemble des données sur le web représente désormais plus de 97 de Zettaoctets, soit 97 000 milliards de Go.
Stocker et rendre accessible tous ces 0 et ces 1 nécessite des millions de serveurs opérant en permanence, jour et nuit. Et malheureusement, la quantité de donnée double à toutes les quatre ans. Il y a de quoi s’inquiéter!
La quantité de déchets électroniques a atteint des sommets en 2022, dépassant les 59,4 millions de tonnes métriques. C’est 2 millions de plus qu’en 2021.
Cette quantité astronomique est facile à expliquer. La fabrication d’un seul ordinateur portable de 2 kg nécessite 240 kg de carburants fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 litres d’eau.
En tout, le processus demande plus de 2500 kg de matières premières et émet un impressionnant 350 kg de co2. C’est énorme!
Dans le cas des smartphones, plus de 80% de la pollution numérique liée à leur utilisation est causée par leur fabrication.
Celle-ci nécessite plus de 70 matériaux différents dont de nombreux métaux rares. On y trouve de l’yttrium, du gallium, de l’arsenic, de l’indium, du tantale, et bien d’autres encore.
La fabrication d’un seul téléphone demande 70 kg de matières premières. Cela représente près de 600 fois le poids de l’appareil!
C’est d’autant plus inquiétant qu’il y a déjà plus de 16 milliards de téléphones cellulaires dans le monde et que 5,3 milliards sont jetés à chaque années.
La pollution numérique est un problème croissant, mais la situation n’est pas complètement désespérée.
Il est facilement possible de poses de petits gestes au quotidien pour réduire les émissions dont on est responsable.
Bien entendu, ces solutions demandent un peu d’efforts et de la volonté. Il est question de changer certaines habitudes de vie, ce qui n’est jamais chose facile.
Malheureusement, l’heure est grave et chaque geste compte s’il permettre de lutter contre les changements climatiques .
On vous invite donc à considérer ces résolutions qui peuvent avoir un impact important pour la planète.
La pollution numérique est en lié aux temps que les internautes passe en ligne. Après plusieurs années consécutives de hausse, le temps moyen passé sur internet a enfin diminué en 2022.
Il faut dire que les années précédentes avaient été marquées par de nombreuses périodes de confinement partout à travers le monde.
La baisse du temps moyen d’utilisation sous la barre des 400 minutes par jour en 2022 représente malgré tout un progrès notable.
L’internaute moyen consacre toujours plus de 6 heures et demi par jour à des activités en ligne. C’est énorme! Seul le sommeil se voit accorder davantage de temps.
Si vous voulez diminuer votre empreinte carbone, il vaut mieux restreindre le temps passé en ligne.
Le temps moyen d’utilisation d’internet a peut-être finalement diminué en 2022, ce n’est pas le cas du temps passé sur les réseaux sociaux.
Celui-ci a continué d’augmenter pour une dixième année consécutive et représente désormais près de 2h30 par jour!
Adopter une utilisation plus saine et limitée des médias sociaux est une bonne manière de lutter contre la pollution numérique.
Surtout que depuis quelques années, c’est de plus en plus des contenu vidéo qui sont consommés. Ceux-ci sont plus volumineux et par conséquent, plus polluants.
Le spam et les courriels indésirables représentent à eux seuls un véritable enjeu en matière de pollution numérique.
Une étude réalisée au Royaume-Uni par l’institut Clean Fox Research a révélée que si les Britanniques adoptaient une saine gestion de leurs e-mails, cela permettrait de réduire les émissions de carbone de 2 millions de tonnes par année.
Cette quantité impressionnante équivaut à la pollution produite en un an par 1,3 millions de voitures à essence.
Un geste simple comme faire le ménage de votre boîte mail peut contribuer à réduire votre impact environnemental.
Comme nous l’avons vu plus haut, la fabrication d’appareils électronique est extrêmement polluante. De nombreux consommateurs changent pourtant leur smartphone à chaque année.
Cette tendance engendre une quantité incroyable de déchets électroniques toxiques, en plus d’alimenter une surexploitation des ressources naturelles.
Ce type de pratiques n’est malheureusement pas soutenable à long termes, alors que les changements climatiques se font déjà sentir à travers le monde.
Changer d’appareils moins souvent est donc un bon moyen de réduire la pollution numérique. Cela diminue à la fois la consommation de matières premières et la production de déchets toxiques.
L’hébergement web écologique est une solution de plus en plus populaire pour lutter contre la pollution numérique associée aux sites web.
Des hébergeurs verts comme Ex2, Infomaniak et GreenGeeks innovent toujours davantage pour réduire l’empreinte carbone de leurs activités.
Malheureusement, ce ne sont pas tous les acteurs de l’industrie qui se soucient autant des enjeux environnementaux.
Certaines entreprises comme Amazon Web Services continuent d’avoir recours à des pratiques extrêmement polluantes.
Encore aujourd’hui, la majorité des centres de données d’AWS fonctionnent au charbon. Seulement 12% de ses milliers de serveurs sont alimentés par des énergies renouvelables!
Si vous possédez un site internet, choisir une entreprise portant attention à la planète est un bonne façon de réduire son impact environnemental.
Il est possible d’avoir une estimation approximative de la quantité de pollution numérique causée par vos activités.
Le gouvernement français met à la disposition de tous, un outil permettant de calculer la pollution numérique engendrée par vos activités en ligne.
Vous devez tout d’abord remplir quelques informations concernant vos activités numériques. Il vous faut précisé la fréquence d’utilisation et le type d’appareil utilisé.
Vous obtiendrez une estimation de les quantités hebdomadaire et annuelle de co2 produites par votre usage d’internet.
Le site vous donne même accès en détails à chaque source de pollution numérique. Cela vous permet de voir distinctement l’empreinte carbone de chacune de vos habitudes.
En voyant ainsi les impacts de vos choix sur l’environnement, vous verrez par vous-même quels gestes méritent d’être posés pour lutter contre la pollution numérique.
La pollution numérique est devenu un problème incontournable pour l’environnement, et il prend de l’ampleur à chaque année.
Cette réalité insoutenable à long terme remet en question certaines de nos habitudes de consommation.
Nous espérons que la lecture de cet article vous a plu et vous a aider à mieux comprendre les sources et les impacts de la pollution numérique.
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